Partie rédigée par Ornella
I – Les femmes avant et pendant les années 60 en Amérique.
Comment était la femme dans les années 50-60.
Pendant les années 50 l’image de la femme en Amérique (comme de partout dans le monde) est très stéréotypée. En effet la place de la femme est catégorique dans l’idée des hommes, la femme doit prendre soin de la famille et rester à la maison, préparer le diner, s’occuper des tâches ménagères et conjugales, des enfants, et évidemment de son mari. Il est donc presque impensable pour une femme de vivre seule, indépendamment d’un homme, et d’avoir son propre métier.
Pour pouvoir sortir de cette image, les femmes ont du se battre, c’est dans le début des années soixante que ce mouvement contre les idées reçues commença dans tout les pays occidentaux, elles luttèrent pour l’égalité des droits, pour leur droit de vote, mais aussi pour changer la manière que les hommes avaient de voir les femmes, ce qu’elles pensaient, et leur manière de se voir elles-mêmes, mais aussi de changer la façon dont les hommes avaient réussi à dicter la perception qu’elles avaient de leur corps et de leur vie de tout les jours. Elles se battaient pour leur indépendance mais aussi pour qui elles étaient. C’est aux Etats-Unis que cette révolution fut la plus forte et la plus marquante. J.F. Kennedy créa une commission sur le statut des femmes « American Women » où il dénonça les discriminations faite au travail, ceci aboutira à la création de la National Organization of Women (la NOW) en 1966, cette organisation a pour but de lutter contre ces discriminations.
Le 26 août 1970 les femmes feront une grève nationale, à travers tout le pays elles refuseront de faire les tâches ménagères mais aussi conjugales, à la place elles iront manifester dans la rue. Cette journée donnera naissance aux premiers groupes de discussions sur le féminisme, car elle fut appuyée par les médias.
Betty Friedan (une des fondatrices de la NOW) écrira en 1963 un livre intitulé The Feminine Mystique (La femme Mystifiée) où elle critiquera l’image de la femme véhiculée par les médias, mais aussi l’image de la ménagère instruite prétendue « heureuse » des classes moyennes, ce livre est un Best-Seller traduit dans 13 langues, il est considéré comme un des déclencheurs de la deuxième vagues féministe.
La femme dans les divertissements et les pubs.
L’image de la femme dans les comics, les films, ou les publicités restera un long moment très sexiste.
En effet elle sera un long moment utilisée comme un objet pour redorée l’image des hommes, par exemple dans les premiers comics (tel que Batman ou Superman) la femme est présente pour que le justicier puisse la sauver, ou juste pour être la petite amie, elle n’a pas vraiment de rôle et est plus considérée comme une « potiche » admirative de son héroïque compagnon masculin, que comme un réel personnage. Dans les films aussi la femme aura souvent le rôle du personnage en danger, qui souffre et qui a besoins d’un homme pour se sortir de tout les petits problèmes qu’elle c’est attirée, ce qui renverra une image de la femme extrêmement négative, car en plus d’être vu comme un personnage qui a toujours besoins d’aide, elle sera aussi vu comme un personnage qui se met toujours dans de mauvaise situations desquels elle n’est pas capable de se sortir toute seule.
Des "romance comics" sont aussi apparus, plutôt destinés aux femmes puisqu'ils parlaient d'amour et de romance.
Les publicités qui passent à la télé n’aideront pas non plus, encore une fois la femme sera utilisée comme un objet qui mettra en valeur un autre objet, elle sera en effet représentée dans toutes sortes de tenus, et positions, parfois vulgaire. La femme est représentée, dans les pubs comme dans les comics, pour correspondre aux fantasmes masculins, et aux idéaux de la femme parfaite, encore une fois vu par les hommes.
Le cinéma classique américain représente la femme comme objet de plaisir visuel pour les hommes, Marilyn Monroe par exemple est devenue une grande icône de la sexualité et des images stéréotypés qui inspire les fantasmes. Les femmes ont cette place de « femme modèle » jusque dans les happy ends, c'est-à-dire que si le personnage a tenu son rôle de femme modèle tout le long du film elle aura un happy ending dans les bras de son justicier, une famille et une fin heureuse, tandis que si elle a désobéit à l’idéal de la femme parfaite (en mentant par exemple comme Elsa Bannister dans la Dame de Shangai) elle n’obtiendra pas son happy ending et sera même punis (Elsa meurt tuée par son mari dans le film).
C’est à partir des années 50 que le cinéma Hollywoodien commencera à produire des woman’s films, des films fait pour le publique féminin dans lesquels le personnage principal est une femme qui fait face à des problèmes dit « féminins » auxquels les femmes peuvent s’identifier.
C’est dans les années 60 que les femmes deviennent plus sexy et arrivent sur le marché du travail, dans les films elles ont des rôles plus « masculins », c'est-à-dire que c’est enfin à leur tour de prendre en main des situations qu’elles n’auraient auparavant pas prises en mains. Où alors sont mises en scène dans des situations masculine, comme dans Bonnie and Clyde (sorti en 1967) qui retrace la vie du couple de braqueurs où Bonnie est l’image même de la rébellion et de la femme courageuse capable de tout.
Dans la même année, les comics ont aussi laissés de la place aux femmes, avec notamment Wonder Woman (initialement sortie en 1941) qui avait au début une simple apparition au côté de Superman a finit par avoir sa propre série, elle est une icône féministe, regroupant beauté, intelligence et courage. Son créateur, William Moulton Marston disait lui même: « Franchement, Wonder Woman, c’est de la propagande psychologique pour le nouveau type de femmes qui devraient, selon moi, dominer le monde ! » Mais elle fait partie des personnages de comics féminins qui ont étaient dessinées selon un idéal féminin, tout comme Poison Ivy, ce sont deux femmes représentées avec une taille fine, avec de belles formes pulpeuses, de beaux cheveux, un visage de poupée, bref des créatures irréelles pour satisfaire tout fantasme…